Touch base 

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Je vous ai un peu délaissé ces derniers temps. Désolé. La majeur partie de ma vie s'est déroulée ailleurs qu'auprès de mon weblog. D'ailleurs, j'ai moins de temps à allouer à mes rêveries électroniques depuis que j'ai repris mes activités professionnelles à 100%. Mon capital lecture se maintient aux dépends de mon écriture. Le mois de mars est riche en contacts et en émotions. Emma et Mathias ont leur anniversaire à 9 jours près, et la famille, nos copains et ceux des enfants occupent la majeur partie de l'espace social dispo. Mars restera définitivement une époque de transition et de réflexion. Les efforts de la nature pour sortir de l'hiver, l'organisation et la préparation des anniversaires ne sont pas sans évoquer l'organisation et la préparation des naissances de nos enfants il y a 2 et 4 ans maintenant, et de méditer sur la nature inexorable du temps. Le temps est incompressible. On ne peut ni le perdre, ni le gagner, et encore moins l'économiser. La meilleure chose à faire reste encore d'en profiter, de tous les instants, de vivre au présent. Apprendre à être parent, c'est un peu apprendre à vivre au présent, ou en tous cas, à apprécier, à profiter du présent. Le présent a toujours été un concept acquis pour moi, une chose qui va de soi, à laquelle on ne pense pas, car elle est normale lorsqu'on possède un future, et que ce dernier est encore loin, loin, loin. Un peu comme être en bonne santé. On en prend que réellement conscience que lorsque qu'on la perd. Les enfants vivent dans le présent. Un monde qu'on a perdu de vue, dont la perception est supprimée par nos filtres sociaux et culturels de notre monde d'adulte occidental. Un monde dont la richesse est d'être en accord avec soi-même, d'être synchrone avec la Nature, d'être libre à la Sartre, car il n'existe ni passé, ni future. On est ce qu'on est quand on l'est. Vu du haut de notre statuts d'adulte responsable politiquement correct et raisonnable, cela semble utopique, et contradictoire avec l'ensemble des compromis et structures qui régissent notre quotidien passé et à venir, des relations et structures sociales qui régissent notre paraître et notre soi public. Mais vu des yeux d'un enfant, qu'on n'hésite pas à qualifier d'innocent, c'est la seule stratégie possible. On ajuste son comportement au fur et à mesure des situations, de l'équilibre entre son état interne et les pressions de l'environnement, des envies, des désirs et des opportunités. Now is time to live. Etre le témoin de petits êtres qui grandissent et apprennent sans relâche, jour après jour, heure après heure, minute après minute, vous enrichit et vous comble au-delà de toute imagination. Le corollaire est peut-être que vous prenez conscience petit à petit de votre éloignement vis à vis de ce mode de fonctionnement. Du temps qui est passé, qui passe, qui file et vous échappe. Inexorablement, la roue tourne. Que vous avez chanté tout l'été, mais que vous n'en avez pas assez, et que vous n'en aurez pas assez. La beauté de l'éphémère, et l'angoisse qu'elle provoque. Comment équilibrer le temps passé dans sa tête à réfléchir et à méditer sur tout ça, et le temps passé à le vivre. Peut-être est-ce la même chose; peut-être n'est-ce qu'une illusion d'être. Soyez généreux, avec vous même, vos proches et les autres. Profitez sans retenue du présent. Soyez exigeant dans la qualité de vos rapports avec les autres. Respectez l'espace et le temps des autres. Soyez dissidents.

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